« Scato blues »
« Le corps était allongé sur la table en inox, dans une salle de découpe de l’institut médico-légal, place Mazas, dans le XIIe. Plutôt maigre. Dans cet amphithéâtre, la voix de l’assistant du médecin légiste portait bien. Il venait de dire qu’Élisabeth Chappe avait été opérée des végétations, n’avait jamais enfanté, avait souffert d’une légère anémie et de décalcification. Martine Lewine voyait deux images en alternance : celle de la femme en tailleur de lin, collier de perles, sac noir et bombe de self-défense, celle de ce corps cireux et décharné. Il n’y avait que les cheveux courts pour faire le lien. »
Voici qu’arrive, imprévisible et cruelle, la sombre rive chaude. Unique et sensuelle, elle se déhanche, car enfin a sonné l’heure du triomphe définitif et durable des femmes sur le polar.
Editeur : Éditions Autrement